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Depuis quelques semaines, toute la Belgique reste confinée à cause de la pandémie de Covid-19. Il en va de même pour les athlètes de haut niveau du Team Belgium, qui s'efforcent de s'entraîner le mieux possible. Nous avons pris des nouvelles de certains d'entre eux. Dans cet épisode, nous avons deux invités : Fanny Lecluyse et Victor Campenaerts. Ils sont en couple depuis un certain temps et passent ce confinement ensemble dans la maison de Victor.

Fanny Lecluyse domine la brasse féminine belge depuis plusieurs années. En 2015, elle a remporté le premier titre européen pour la Belgique depuis Brigitte Becue en 1999, aux championnats d'Europe en petit bassin sur le 200m brasse. En 2018, elle décroche le bronze en 200m brasse toujours, lors des championnats du monde. Elle a déjà participé aux Jeux Olympiques de Londres en 2012 et à ceux de Rio en 2016.

Le cycliste Victor Campenaerts, le compagnon de Fanny, est devenu, au fil des années, un véritable spécialiste du contre-la-montre. Le multiple champion belge du contre-la-montre a été sacré champion d'Europe dans cette discipline en 2017 et 2018. En 2018, il a remporté le bronze aux Championnats du monde. Dans les courses par étapes comme le Giro, le Dauphiné ou le Tour de Romandie, Victor Campenaerts s'est également illustré à plusieurs reprises dans le contre-la-montre.

Avant l'arrivée de COVID-19, Fanny et Victor ne vivaient pas ensemble. Après un stage ou une compétition, ils passaient souvent un week-end ensemble. "Ce qui est positif, c'est que nous pouvons maintenant passer beaucoup plus de temps ensemble. Nous vivons ensemble depuis 5 semaines maintenant. C'est assez amusant et c'est un bon test pour plus tard". Pourtant, même sans compétition sportive, pour Fanny et Victor il n'est pas question de s'ennuyer.

"Je me lève à 7 heures du matin, je prends mon petit-déjeuner, j'ai mon PowerBreath training (pour entraîner mes poumons) et je m'échauffe pendant 15 minutes à la maison. Puis je pars à la piscine de Louvain-La-Neuve. C'est à environ 35 minutes en voiture de Winksele, où vit Victor. Je m'y entraîne de 8h45 à 11h15 et je fais environ 8 à 9 km. L'intensité est maintenant un peu plus faible car il n'y a pas de compétitions importantes en vue dans l'immédiat. Mais il est important de continuer à s'entraîner pour se maintenir au niveau mentalement. Pour moi, il est particulièrement important de rester en contact avec l'eau.

L'après-midi, je fais de la marche ou du vélo ou alors un entraînement musculaire que mon physio, Vincent Callewaert, m'a conseillé. J'appelle mon entraîneur, Horatiu Droc, tous les jours. Il fait mes programmes d'entraînement. Entre mes séances, j'ai récemment commencé une courte formation en ligne afin de donner des cours d'initiation à la natation. Il n'y a pas de temps pour s'ennuyer et quand bien même je m'ennuie, je vais préparer une pâtisserie", rit Fanny.

"En tant que cycliste, nous pouvons toujours nous entraîner et le temps est également agréable, c'est donc très plaisant. Je m'entraîne normalement à l'étranger, où je peux faire du vélo dans des conditions plus difficiles. En Belgique, nous avons de la chance, ici nous avons encore le droit de faire du vélo à l'extérieur, ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de pays. Je m'entraîne généralement jusqu'à 16h environ et ensuite je me détends un peu. J'ai aussi commencé à faire des 'Vlogs' sur Youtube et en fin d'après-midi, je fais généralement des randonnées avec ma chérie", dit Victor.

Ensuite, je rentre chez moi et je fais quelque chose à manger. Je me repose un petit peu. Et de 14h à 17h, j'étudie. De 17h15 à 18h30, je fais un deuxième entraînement (marche, vélo, aviron ou musculation). Ensuite, je mange quelque chose, je regarde un film et je m'endors entre 21h et 22h.

Lorsque le CIO a annoncé le 24 mars que les Jeux olympiques de Tokyo seraient reportés d'un an, Fanny et Victor ont d'abord été déçus. Mais en fin de compte, ils y ont aussi vu un côté positif.

"En fin de compte, tout dépend de la façon dont vous réagissez et dont vous abordez l'année à venir. Je le considère comme particulièrement positif, car nous allons pouvoir nous entraîner à nouveau de manière optimale (avec un peu de chance à partir du mois d'août dans ma piscine habituelle). Le report d'un an signifie également plus de temps pour se préparer. Je ne suis pas encore prête à m'arrêter, alors un an de plus, ça ne me dérange pas du tout. J'ai aussi une super bonne équipe derrière moi depuis 2019. Horatiu Droc, mon entraîneur, Vincent Callewaert, entraîneur physique, Eva Maenhout, psychologue, Stephanie Scheirlynck, diététicienne, Ruud Van Thienen, médecin du sport et Stefan Deckx, entraîneur respiratoire. L'Adeps et le COIB sont également d'un grand soutien! Je pense qu'il serait dommage d'arrêter maintenant et, avec mon équipe de pointe, je veux en profiter pour pouvoir briller à Tokyo", nous confie Fanny.

"Les Jeux olympiques sont le plus grand et le plus important événement sportif, ils devraient donc avoir lieu sans cette crise. Je pense vraiment que c'est une bonne chose que les Jeux aient été reportés. La préparation et la planification seront désormais claires et ne donneront plus lieu à des surprises négatives".